Un peu moins de trois semaines après sa libération de la captivité russe, Asan Isenadzhiev s'est adressé aux Ukrainiens sur les médias sociaux. Il a publié son premier message sur Instagram après ceux publiés début mai dans les cachots d'Azovstal.

Il a déclaré que cette nouvelle année était vraiment une fête pour lui et qu'elle marquait non seulement le début d'une nouvelle année, mais aussi d'une nouvelle vie. Il a remercié tous ceux qui ont fait des efforts pour libérer les prisonniers.
"Je suis heureux de pouvoir serrer mes proches dans mes bras. Pendant 83 jours de défense et 227 jours de captivité, j'ai rêvé et vu ce jour. J'ai reçu un nombre incroyable de messages et d'appels avec des mots de gratitude, une quantité incroyable de soutien et d'aide. Je ne peux pas physiquement répondre à tout le monde, il y a vraiment beaucoup de messages. Le pays a changé. Il est devenu une nation unie où tout le monde s'entraide, quel que soit le statut social, que vous soyez chanteur, présentateur de télévision, blogueur, athlète, mannequin, enseignant, propriétaire de banque, médecin ou cuisinier. Vous êtes incroyables ! C'est comme ça maintenant, c'est comme ça que ça devrait toujours être, quel que soit l'état de la guerre", a-t-il écrit.

Il a ajouté qu'il était très inquiet pour ses frères et sœurs qui étaient avec lui à Mariupol et Azovstal et qui sont toujours en captivité. Il a également rappelé avec regret que chaque jour, l'Ukraine perd ses fils et ses filles sur la ligne de front et dans les villes à cause du massacre organisé par l'agresseur.

"Cela me fait mal que mes frères et sœurs qui étaient avec moi à Mariupol et Azovstal passent chaque jour en captivité. Je compatis avec toutes les mères, tous les pères, toutes les femmes et tous les enfants qui ont perdu leurs fils, leurs maris et leurs pères dans ce massacre sanglant. Plus de 700 défenseurs sont encore en captivité et nous devons tout mettre en œuvre pour les sortir de là. Chaque jour, notre pays perd ses fils et ses filles, sur la ligne de front et dans les villes situées à des centaines de kilomètres de la ligne de front. Nous ne nous étions pas encore remis de l'attaque terroriste de Dnipro lorsque la tragédie de Brovary s'est produite. Chaque jour, notre pays perd de futurs médecins et enseignants, des architectes et des informaticiens, des agriculteurs et des avocats", a-t-il ajouté.

Asan a également déclaré qu'il disposait de tout ce dont il avait besoin pour sa rééducation. Il a demandé que toute aide que l'on pourrait vouloir lui apporter soit dirigée vers les victimes des bombardements ou vers les hommes qui se trouvent sur la ligne de front.

"J'ai tout ce dont j'ai besoin pour ma rééducation, je suis reconnaissant au service du patronage, je suis reconnaissant aux médecins et aux infirmières, aux bénévoles qui s'occupent de nous. Si vous voulez faire un cadeau, l'apporter ou l'envoyer, je vous prie de l'envoyer aux victimes des bombardements et aux hommes sur la ligne de front. C'est beaucoup plus important pour eux, ils en ont beaucoup plus besoin. J'espère que vous comprendrez. Gloire à l'Ukraine ! Gloire aux héros ! Gloire aux héros tombés au combat ! Gloire à l'Ukraine ! Gloire !"